Conflit au Soudan : comment la France a évacué ses ressortissants [Actualité]

Drapeau du Soudan
Drapeau du Soudan

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Depuis plusieurs mois, le Soudan traverse une période de troubles politiques, qui ont atteint un niveau critique le 25 octobre 2021, lorsque des coups de feu ont été entendus à Khartoum, la capitale. Les deux principaux acteurs de cette crise sont deux généraux de l'armée soudanaise : Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Daglo, également connus sous le nom de "Hemedti".

L'origine du conflit au Soudan



Abdel Fattah al-Burhan a pris la tête du Conseil militaire de transition en avril 2019, après la chute du président Omar al-Bashir, qui avait dirigé le pays d'une main de fer pendant près de 30 ans. Al-Burhan est un général de l'armée soudanaise qui a été formé en Égypte et aux États-Unis. Il a occupé des postes importants dans l'armée soudanaise, notamment celui de chef d'état-major de l'armée de terre.
Al-Burhan est considéré comme un acteur clé dans la répression de la révolte de 2019, qui a abouti à la chute d'Al-Bashir. Il a également joué un rôle important dans la signature de l'accord de paix avec les mouvements rebelles du Darfour et d'autres régions du Soudan en octobre 2020. Cependant, ses actions récentes ont provoqué de vives critiques de la part des manifestants et des militants politiques.
En octobre 2021, al-Burhan a dissous le gouvernement civil dirigé par le Premier ministre Abdalla Hamdok, après des mois de tensions entre les militaires et les civils au sein du gouvernement de transition. Cette décision a provoqué des manifestations massives dans tout le pays, qui ont été réprimées dans la violence par les forces de sécurité.
Mohamed Hamdan Daglo, ou "Hemedti", est un autre général de l'armée soudanaise qui est devenu célèbre pour son rôle dans la guerre au Darfour, où il a commandé une milice paramilitaire appelée les Forces de soutien rapide (FSR). Les FSR ont été accusées de nombreuses violations des droits de l'homme, notamment de viols, de meurtres et de pillages.
En 2019, après la chute d'Al-Bashir, Hemedti a été nommé vice-président du Conseil militaire de transition dirigé par al-Burhan. Les deux hommes ont formé une alliance étroite, mais des tensions ont commencé à apparaître entre eux ces derniers mois.
Le 25 octobre 2021, des coups de feu ont été entendus à Khartoum alors que les forces de sécurité de Hemedti tentaient de réprimer les manifestations qui ont suivi la dissolution du gouvernement civil. La situation est rapidement devenue chaotique, avec des échanges de tirs et des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants. Au moins 12 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres ont été blessées.
Lors, la situation au Soudan reste tendue, avec des manifestations sporadiques dans tout le pays et une forte présence militaire dans les rues de Khartoum.

Les assortissants français et leurs évacuations



Les affrontements entre les forces de sécurité soudanaises et les manifestants ont conduit à l'évacuation des ressortissants étrangers, y compris les Français, du Soudan. L'évacuation a été effectuée par des vols de la compagnie aérienne nationale soudanaise, Sudan Airways, et par des vols charters affrétés par les gouvernements étrangers.
Le gouvernement français a organisé l'évacuation de ses ressortissants, principalement des expatriés travaillant dans des entreprises françaises dans le pays, ainsi que des membres de leur famille. L'opération a été coordonnée par l'ambassade de France à Khartoum, qui a travaillé en étroite collaboration avec les autorités soudanaises et la compagnie aérienne Sudan Airways.
L'évacuation s'est déroulée en plusieurs étapes. Les ressortissants français ont été invités à se rendre à l'aéroport de Khartoum, où ils ont été enregistrés et ont attendu l'embarquement. Des agents de l'ambassade de France étaient présents pour fournir une assistance et répondre aux questions des passagers.
Les vols ont décollé de Khartoum et ont atterri dans des aéroports en Europe et en Afrique du Nord, où les passagers ont été pris en charge par les autorités locales et par les représentants des ambassades françaises. Des mesures de sécurité strictes ont été mises en place pour assurer la sécurité des passagers tout au long du processus d'évacuation.
L'évacuation a été motivée par les ressortissants français, qui ont exprimé leur réduction d'avoir quitté le pays en toute sécurité. Cependant, certains ont exprimé leur inquiétude quant à la situation au Soudan et ont appelé à une résolution pacifique de la crise politique en cours.

En conclusion, l'évacuation des ressortissants français du Soudan a été un processus coordonné et réussi, qui a permis à des centaines de personnes de quitter le pays en toute sécurité. Cependant, la situation au Soudan reste préoccupante, avec des affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants, et un avenir incertain pour le pays.

Source : Bfmtv

Dernière modification : 10/05/2023 - 11:49
Anatole NguessoAnatole Nguesso

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